Le bouddhisme Mahayana se compose d’un corpus d’écrits développé à partir des éléments essentiels de l’enseignement de Shakyamuni (le Bouddha Gautama) que sont la sagesse et la bienveillance. Le Sûtra du Lotus, enseigné dans les dernières années de la vie de Shakyamuni, était en particulier considéré par Shakyamuni lui-même comme la quintessence de son enseignement et son aboutissement.
Cet écrit bouddhique très populaire dit que tous les êtres humains peuvent atteindre la bouddhéité. Le titre original en sanskrit est la Saddharmapundarika-sûtra. Trois traductions chinoises du texte sanscrit sont parvenues jusqu’à nous. La traduction de Kumarajiva, qui jouit d’une grande réputation, est intitulée le Sûtra du Lotus de la Loi merveilleuse. En Chine et au Japon, lorsqu’il est question du Sûtra du Lotus, on pense généralement à la traduction de Kumarajiva effectuée en 406 de notre ère. Nichiren utilise souvent les mots Sûtra du Lotus dans ses écrits pour désigner Nam Myoho Renge Kyo, Loi qu’il définit comme l’essence du Sûtra du Lotus.
Selon Burton Watson, éminent professeur de langues et traducteur du Sûtra du Lotus, « Le Sûtra du Lotus est, de tous les Sûtra et enseignements sacrés du bouddhisme Mahayana, le plus important et celui qui a exercé le plus d’influence. Révéré par presque toutes les branches des enseignements du Mahayana, il a été au cours des siècles l’objet d’une vénération intense des croyants bouddhistes, à travers la Chine, la Corée, le Japon et d’autres régions d’Asie orientale. » (Le Sûtra du Lotus, préface p.7, édition les Indes savantes).
Le Sûtra du Lotus évoque le vœu de Shakyamuni, formulé dans un lointain passé, d’élever l’état de vie de tous les êtres humains afin de le rendre égal au sien et énonce que ce vœu fut réalisé lorsqu’il enseigna ce Sûtra. Le Sûtra du Lotus ne cesse de prôner l’action bienveillante afin de perpétuer et d’actualiser ce vœu éternel de Shakyamuni.
Le président de la SGI, Daisaku Ikeda, exprime ceci à propos du Sûtra du Lotus (avant-propos du livre Les écrits de Nichiren) : « Selon le Sûtra du Lotus, quintessence du bouddhisme du Mahayana, le désir inné fondamental de tous les êtres humains {…} correspond précisément au grand vœu du bodhisattva : atteindre à la fois son bonheur personnel et permettre aux autres de faire de même. Eveiller les autres à ce désir, c’est leur permettre d’entrer en contact avec la bonté inhérente à leur vie, ce qui constitue la mission fondamentale non seulement du bouddhisme, mais aussi de toutes les religions.
Le Sûtra du Lotus affirme également que l’illumination est potentiellement ouverte à tous sans distinction de race, de sexe, de statut social ou d’éducation. C’est par conséquent un enseignement humaniste qui affirme le caractère sacré de la vie.
Le Sûtra du Lotus s’organise autour de 28 chapitres, constitués d’une combinaison de prose et de passages versifiées. Chaque jour, les pratiquants de la SGI, en plus de la récitation de Nam Myoho Renge Kyo, récitent des extraits de deux chapitres du Sûtra du Lotus : Le chapitre Hoben (aussi connu comme le chapitre des « Moyens opportuns » et le chapitre Juryo (aussi connu comme le chapitre « Durée de la vie de l’ainsi-venu »).